Cahors lauréate du programme de transformation des zones commerciales

Mis à jour le 02/04/2024
Cahors est lauréate du programme de transformation des zones commerciales : 1 783 148 € de subventions pour l'entrée sud - Le Montat - Labastide-Marhnac

Les zones commerciales, qui s’étendent en France sur plus de 500 millions de mètres carrés (soit près de 5 fois la superficie de Paris) et captent près de 72% des dépenses en magasin des Français, sont confrontées à des défis économiques (évolution des modes de consommation, vieillissement du parc, vacances commerciales, émergences de modèles mixtes), environnementaux (nécessaire accélération de la transition écologique et énergétique du commerce, enjeux paysagers et de biodiversité) territoriaux et sociétaux (nécessaire optimisation du foncier pour pallier la pénurie de logements, recoudre la périphérie et le centre-ville, repenser l’urbanisme et l’architecture de ces espaces) sans précédent. Dans ce contexte, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, ont lancé le 11 septembre 2023, une expérimentation ambitieuse visant à soutenir la transformation de ces zones commerciales situées en entrée de ville pour en faire des lieux de vie à part entière.

Ce dispositif vise à améliorer l'attractivité de ces territoires et leur intégration dans l’urbanisme et l’architecture communal tout en répondant aux changements d’habitudes de consommation, aux impératifs économiques et aux urgences environnementales actuelles. L’appel à candidatures a suscité un vif intérêt, en trois semaines, 112 dossiers ont été déposés et instruits, le triple de ce qui était escompté.

Ces projets témoignent d’un engagement fort des acteurs locaux en faveur d’un développement territorial pérenne, tout en exposant des besoins et des degrés de maturité différents. Les candidatures sont réparties de manière homogène sur l'ensemble du territoire national et concernent aussi bien des métropoles que des petites villes de quelques milliers d’habitants. Elles reflètent l’importance de ce dispositif et de son effet mobilisateur sur les investissements des acteurs locaux et nationaux pour réinventer les zones commerciales.

Après une phase d’instruction des dossiers, 63 projets ont été sélectionnés et bénéficieront d’une aide en ingénierie, dont 16 bénéficieront également d’une aide pour financer la conduite de projets. Ces aides s’élèveront à 75 000 € de subventions par lauréat pour financer des études préalables et 75 000 € de subventions supplémentaires pour financer la conduite de projet (soit un poste de chef de projet, le recrutement d’un AMO et/ou des actions de concertation), pour un total de 5,7 M€.

En outre, parmi les 74 projets sélectionnés, 11 lauréats dont les projets sont plus matures vont être financés au titre du déficit des opérations. L’Etat accompagnera financièrement ces porteurs pour réaliser les travaux de requalification de leurs zones commerciales pour un total de 20,3 M€. Ces 11 projets permettront de multiples usages : diversification d’activités, création de logements, renaturation, nouvelles dessertes de transport... La diversité des enjeux traités révèle le changement de philosophie opéré autour de ces zones commerciales, qui ne sont désormais plus uniquement pensées à travers le prisme du commerce, mais intègrent la nécessaire diversification des usages à venir de ces espaces, l’optimisation de gisements fonciers importants, ainsi que toutes les dimensions de l’économie de proximité.

Les zones commerciales, qui s’étendent en France sur plus de 500 millions de mètres carrés (soit près de 5 fois la superficie de Paris) et captent près de 72% des dépenses en magasin des Français

L’appel à candidatures a suscité un vif intérêt, en trois semaines,

112 dossiers ont été déposés et instruits, le triple de ce qui était escompté.

63 projets ont été sélectionnés et bénéficieront d’une aide en ingénierie

Au-delà de l’aide financière apportée aux porteurs de projets, un accompagnement sur mesure et une mise en réseau des porteurs de projets au niveau national seront également proposés grâce à la task-force gouvernementale nouvellement créée. Cette task-force inclut notamment le Ministère de l’Economie via la DGE et le Ministère de la Transition Ecologique via l’ANCT et la DGALN. Un système informatique dédié pour le suivi et le pilotage des projets entre acteurs locaux et l’Etat est également créé pour l’occasion.

Au regard du succès de cette première vague, le gouvernement souhaite réaffirmer son engagement en faveur de la transformation des zones commerciales d’entrée de ville, et annonce la mobilisation d’une nouvelle enveloppe de 8 millions d’euros en 2024. Cette nouvelle enveloppe permettra de financer une seconde vague de projets, dont les candidatures pourront être déposées au deuxième trimestre 2024

« Parce qu’il est en grande partie le reflet de la consommation, le commerce est au cœur des changements de notre société. Le moment est venu de réinventer un modèle hérité des années soixante. Le succès extraordinaire de cet appel à manifestation d’intérêt démontre que le projet répond à un besoin fort pour nos commerçants, pour nos territoires et pour nos concitoyens. »

Olivia Grégoire

« Pour prendre le virage de la transition écologique et faire face à une France qui se réchauffe de plus en plus vite, il est essentiel que les zones commerciales transforment leurs modèles et s'adaptent. C'est pour cette raison que le Gouvernement a mis en place une enveloppe de 34 millions d'euros destinée à accompagner les porteurs de projets dans leurs démarches d'ingénierie. Après le succès de la première vague d'appel à candidature, le lancement de cette seconde vague témoigne de l'ambition partagée des opérateurs économiques et du Gouvernement. »

Christophe Béchu

« L’engouement suscité par ce plan de transformation des zones commerciales démontre la volonté des élus locaux et des acteurs du commerce et de l’urbanisme de penser l’avenir de ces espaces. L’enjeu est ici de recréer des lieux de vie, des lieux de partage, des lieux qui mixent les usages. Surtout, ces espaces doivent nous permettre de développer du logement là où sont les besoins, des logements qui s’adressent à toutes et tous, et notamment des logements intermédiaires et du logement social. Ce sont de futurs quartiers durables, mixtes et agréables à vivre qu’il nous faut concevoir. Ainsi, aux côtés des élus locaux, l’accélération de la transformation des zones commerciales doit participer au choc d’offre que nous portons. »

Guillaume Kasbarian