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La meilleure protection, c’est la vaccination

Dans le cadre de la Semaine Européenne de la Vaccination, qui s’est tenue du 24 au 30 avril, Agnès Buzyn, ministre de la Santé et des solidarités, a lancé une campagne nationale de vaccination, qui durera jusqu’à la fin de l’été.
La Semaine Européenne de la Vaccination
Elle a été créée en 2005 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) afin de sensibiliser la population à la vaccination. Cette semaine a été étendue à 200 pays, dans le monde.
Il s’agit de rappeler, à tous, que la vaccination est un moyen de prévention précieux qui contribue à protéger des personnes de tous les âges contre des maladies infectieuses, potentiellement graves, voire mortelles.
Les maladies les plus contagieuses et qui sont à prévention vaccinale touchent les enfants très tôt dans la vie. Si la couverture vaccinale du nourrisson augmente et se rapproche maintenant des objectifs de santé publique, en France, il n’en est pas de même pour l’enfant plus grand et l’adolescent. Certains niveaux de couvertures vaccinales restent insuffisants, entraînant la recrudescence de maladies évitables telles que la rougeole, qui continue de circuler et de causer des décès en France. Chez l’adolescent, la couverture contre l’hépatite B est très en dessous de l’attendu, exposant les jeunes adultes à des infections.
La vaccination est une des actions de santé les plus efficaces. Selon l’OMS, 2 à 3 millions de vies sont sauvées chaque année grâce à cet acte simple de prévention. Pourtant, elle fait l’objet d’une certaine défiance de la part d’une partie de la population française, ce qui entraîne des retards dans les vaccinations et donc des difficultés à éliminer certaines maladies graves telles que la rougeole.
Une campagne nationale pour la vaccination
Dans la continuité des actions pédagogiques en faveur des vaccinations, le ministère de la Santé et des solidarités et Santé publique France lancent pour la première fois en France une grande campagne de promotion de la vaccination. Le thème « La meilleure protection, c’est la vaccination » rappelle qu’il s’agit du moyen de prévention le plus efficace et le plus sûr contre de nombreuses maladies infectieuses potentiellement graves telles que les méningites à méningocoque, la rougeole, la coqueluche et le tétanos. La campagne est diffusée à la télévision jusqu’au 11 mai, et visible sur le web, les réseaux sociaux et dans la presse.
Premiers effets positifs des vaccinations obligatoires
Les vaccinations contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’haemophilus influenzae de type b, cause la plus fréquente de méningite bactérienne, l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque, la rougeole, les oreillons, et la rubéole sont obligatoires avant l’âge de 2 ans pour les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018.
Pour les enfants nés avant 2018, les vaccinations contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite restent obligatoires aux âges de 2, 4 et 11 mois mais les autres vaccinations restent conseillées.
Santé publique France a comparé les couvertures vaccinales à 7 mois des nourrissons nés entre janvier et mai 2018, avec celles des nourrissons nés entre janvier et mai 2017, pour les vaccinations contre la coqueluche, l’haemophilus influenzae de type b, l’hépatite B, le pneumocoque et le méningocoque C. La couverture vaccinale contre ces malades infectieuses a connu une nette amélioration.
- La couverture vaccinale de la première dose du vaccin contre le méningocoque C est passée de 39,3% en 2017 à 75,7% en 2018. Cette amélioration a permis de diminuer le nombre des infections invasives dues à ce germe chez les nourrissons âgés de moins d’un an.
- La couverture vaccinale du vaccin hexavalent (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, hépatite B et infections à haemophilus influenzae de type b) est passée de 93,1% en 2017 à 98,6% en 2018.
- La couverture vaccinale de la première dose du vaccin contre le pneumocoque est passée de 98% en 2017 à 99,4% en 2018.
Les couvertures vaccinales s’améliorent également chez les enfants non soumis à l’obligation.
- Celle de la première dose du vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) chez les enfants ayant eu 12 mois en 2018 est de 87,2%, alors qu’elle était de 85,0% chez ceux ayant eu 12 mois en 2017.
- Celle de la première dose du vaccin HPV (recommandé) chez les jeunes filles de 15 ans nées en 2003 est de 29,1%, alors qu’elle était de 26,2% chez les jeunes filles nées l’année précédente.
Un peu plus d’un an après la mise en œuvre de l’obligation vaccinale, les perceptions et opinions des jeunes parents sur la vaccination et ses bénéfices progressent positivement, selon une enquête réalisée par Santé publique France. L’importance de la vaccination pour la santé des enfants (91%) et pour la protection de la collectivité (87%) progresse dans l’opinion des parents.
Les pouvoirs publics et les partenaires de la SEV restent mobilisés ensemble et dans la durée pour restaurer la confiance des Français dans la vaccination. Cette campagne doit y contribuer, pour soutenir l’action des professionnels de santé en direction de leurs patients et renforcer la protection contre les maladies infectieuses.